CORNICHONS !                                       

Cornichons

Cette année, nous avons décidés de nous focaliser sur la culture des cornichons. Mises a germer, nos graines nous ont donné une bonne dizaine de plants plantés dès le mois d’avril dans une terre légère et bien amandée.

Avril, c’est un peu tôt et malgré les jours caniculaires qui allaient suivre, le printemps a été frais ce qui n’a pas plu à nos cornichons qui ont végété un bon moment. Une seconde plantation en Mai n’a pas donné plus.

Cependant, bon an mal an, nous avons pu faire une petite récolte très hétéroclite, mélangeant les gros les petits, les lisses les poilus, les verts les jaunes.

Ainsi, nous avons pu remplir 2 gros bocaux avec les cornichons que nous avons laissé grossir vu leur faible nombre.

Comme le but avoué était de faire des bocaux selon l’excellente recette Ukrainienne de gros cornichons aigres-doux, nous avons récolté nos Cucurbitacées en une seule fois afin d’obtenir une quantité suffisante.

Et donc voici notre recette Ukraino-bretonne inspirée mais très loin de l’original: 

Ingrédients pour 2 gros bocaux :

• 1 kg de gros cornichons
•  sel
• estragon ou de graines de fenouil
• 2 petits oignons
• 2 gousses d’ail
• 1 ou 2 feuilles de laurier
• poivre et baies de couleur selon l’envie
• 1/2 l vinaigre cristal
• 1/4 l d'eau de source
• 1/4 l de vin blanc sec
• 200 g de sucre blanc

1. Choisissez des cornichons de bonne taille
2. Les débarrasser des piquants avec un brosse.
3. Porter à ébullition le mélange eau vinaigre vin et ingrédients
4. Y plonger quelques minutes vos cornichons
5. Retirer les cornichons et les disposer dans un grand bocal
6. Verser le mélange eau vinaigre encore chaud sur les cornichons dans le bocal
7. Fermer le bocal et laisser reposer une nuit.
8. Le lendemain, vider le mélange eau vinaigre dans une casserole en prenant soin de garder les cornichons dans le bocal.
9. Porter le mélange à ébullition et ajuster la quantité
10. Verser le mélange chaud dans le bocal
11. Fermer le bocal et le positionner tête en bas

Une fois refroidi, attendre un bon mois avant de déguster avec de la charcuterie ou de la viande froide. Mais le meilleur est de plonger les doigts dans le bocal et d‘en extraire un bon gros spécimen qu’on croquera comme çà, nature, avec gourmandise 

Carottes 

Carottes du jardin

L’eusse-tu cru mon ami, mais la culture des carottes est une affaire délicate. Loin de nous de faire ici un cours sur la bonne manière de faire, mais sachez qu’il faut être dans le bon «timing», qu’il faut les surveiller comme le lait sur le feu, avoir la bonne terre, la bonne exposition, bref ne pas faire comme nous; c’est à dire n’avoir que des feuilles ou des racines ridiculement petites ou se les faire manger par quantité de bestioles qui apprécient toutes leur couleur et leur saveur. C’est tout juste si il ne faut pas emmener sa tablette au potager pour suivre «à la lettre» le tuto du meilleur horticulteur de France sur le sujet.

Autant il est facile d’observer l’évolution d’un pied de tomate à l’air libre, autant il est impossible de savoir ce qui se passe sous terre pour les carottes. C’est frustrant!

C’est pourquoi nous avons eu la surprise en arrachant quelques faibles fanes perdues au milieu d’autres herbes d’y trouver accrochées des carottes de tailles presque normales.

Patates Douces

patates douces: ça pousse ...doucement...

L’année dernière la récolte de patate douce était pitoyable. Cette année ça l’est tout autant mais avec une amélioration. D’abord c’est un peu plus gros. Ensuite, ça ressemble à des patates douces.

Avant, on aurait dit des nouilles au blé complet bien que l’on sache que les nouilles ne poussent pas dans la terre mais sur le nouiller, célèbre arbuste qu’on ne trouve qu’en Italie et en Chine. Si ça se trouve, nous avons mangé des racines de pissenlit ou de trèfles.

La Méthode qui consiste à faire prendre les boutures dans l’eau puis de les planter directement en terre semble la meilleure. Malgré le manque d’eau, ça résiste bien.

Pommes

Avec la sécheresse la récolte de pomme n’a pas été importante. Ceci n’ a pas permis de faire presser le surplus ce qui nous a amené à réfléchir sur la rentabilité d’une telle opération. En effet, à 1,45 € le pressage et empaquetage d’un litre, cela revient plus cher qu’un litre de pur jus de pomme empaqueté chez Carrefour (de 0,96 à 1,14). Le pressage de pommes à ce prix là devient un luxe que la plupart d’entre nous en ces temps de vache maigre devra étaler sur 2 ans au moins d’autant que le jus se conserve facilement plusieurs années.

C’est donc au grand plaisir de quantité d’oiseaux, grives litorne et musiciennes, étourneaux, merles que nous avons laissé nos pommes tardives de petit calibre ou tachées sur l’arbre au profit du brouhaha musical de leurs chants entremêlés.

Quelques coups de dents sur celles tombées au sol montrent qu’elles ont aussi régalé quelques rongeurs et ongulés voire des carnivores aussi amateur de fruits.

Alsacienne, au beurre, frangipane, clafoutis d'automne

Les beaux fruits sont partis à la réserve jusqu'en Mars où ils serviront à la fabrication de bonne tarte ou de pommes au four.

Miam les pommes au four...

Une autre partie a été transformée en compote et stérilisée à déguster avec une pointe de crème fouettée.

Compote : stérilisée, ça vous fera l'hiver et le printemps !

Puis, avec les trognons riches en pectine on a fabriqué quelques pots de gelée de pommes qui nous serviront en pâtisserie pour du nappage ou pour sucrer un laitage et une tartine beurrée.

Gellée de pommes translucide

C’est aussi une base parfaite pour un assemblage avec d’autres fruits comme le cassis, le sureau, la mure. En plus, cela vous aidera à faire tenir ces confitures qui sont souvent trop liquides.

Le renard et les Noisettes 

L’été très sec n’as été favorable à la fructification des noisetiers. Un jour, alors que nous passions régulièrement à la fraîche sous un grand coudrier d’habitude fructifère pour y faire une pauvre récolte, nous avons remarqué outre l’absence de fruits une quantité anormale de coques vides, comme si les noisettes avaient été finement ouvertes au casse-noix et méthodiquement vidées de leur contenu.

Coques de noisettes trouvées au pied de l'arbre

C‘était à se demander quel voisin indélicat aurait pris l’habitude de pénétrer sur le terrain en notre absence et de se régaler sans permission des richesses qui ne sont pas les siennes (ce qui n’est pas le genre dans le coin, bien sur...)?

Qu’à cela ne tienne, notre piège photographique judicieusement placé allait peut-être surprendre notre méticuleux et lâche profiteur.

Renard mangeant mes noisettes

Quelle surprise de voir Maître Goupil sur notre écran à la lecture de la vidéo. Qui pouvait imaginer que le Rouquin aimait les noisettes fraîches et surtout qu’il savait les ouvrir délicatement d’un coup de croc sans en abîmer l’amande ? Décidément, ce discret copropriétaire est plein de ressources et nous lui cédons bien volontiers les quelques délicieuses noisettes nécessaires à sa survie.

Le retour des Frelons NINJA

Magnifique reine de frelon asiatique

On l’a vu aux actualités et dans la presse et cela nous a été confirmé par nos amis apiculteurs, cette année a été la pire concernant les attaques de frelons asiatiques en Bretagne.

Cet insecte légèrement plus petit que notre frelon local s’attaque au ruchers d’abeilles avec un appétit d’ogre et se multiplie à la vitesse d’une amibe. 

En cette fin d’automne, les reines se regroupent autour des lierres, seules plantes en fleurs à cette époque de l’année, où elles trouvent quantité d’insectes dont des abeilles venues faire une dernière provision de pollen avant l’hiver.

Reines de frelons asiatiques attirées par l'appât d'un piège fait maison 

Belle occasion pour attirer ces tueuses dans un piège acheté ou fait maison dans lequel on aura mis un mélange de vin blanc, de miel et de sirop de fraise. C’est par centaines que ces reproductrices se sont jetées dans ce bouillon alcoolisé comme des bimbos dans un jacuzzi.

Chou couvert de givre

Espérons que les gelées de cet hiver auront eu raison du restant. Ces reines ne vont pas tarder à ressortir au printemps : ce sera le moment de recharger les pièges pour de nouvelles captures salvatrices.